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Historique

Par son mariage en 1479 avec Catherine Jourdren, Yvon Rivoalen, seigneur de Mesléan, prend possession du Froutven. Son fils Jehan et sont petit-fils François sont respectivement présents aux montres de Saint Pol en 1534 et de Saint Renan en 1557. On peut également citer Jérôme Rivoalen, fait prisonnier par Sourdéac sous la Ligue, dont la rançon fut payée par son oncle Louis Barbier, seigneur de Kerjean.

Le manoir, avec colombier et chapelle, est vendu en 1647 à Jean Le Chaussec, sieur de Kerguillerm, maire de Brest en 1621 puis en 1642. Son fils Jacques est capitaine de la paroisse de Gouesnou, son petit-fils Jean-Marie sera mousquetaire du roi.

Par le mariage, en 1754, de Marie-Anne Le Chaussec et de Jean-Baptiste de Coataudon, chef de nom et d'armes, le manoir entre dans la famille de Coataudon pour deux générations. Jean-Baptiste est lieutenant-colonel au régiment de Castries. Son fils aîné, Jean-Baptiste, obtient une charge au Parlement de Bretagne et y siégera jusqu'à l'extinction du corps. Sous l'Empire puis la Restauration, il sera maire de Guipavas (1806-1819). Il décède au Froutven en 1825.

A partir de ce moment, le manoir change souvent de propriétaires, pour la plupart des notables brestois. On peut citer par exemple Augustin Herland, médecin de Marine et oncle de l'artiste peintre Emma Herland, dont on peut voir certains tableaux au musée de Quimper, ou encore Auguste Quenot, propriétaire du célèbre Hôtel des Voyageurs à Brest.

A la fin de la première guerre mondiale, le manoir prend le nom du "Petit Robinson" et devient un hôtel restaurant habituellement fréquenté par les soldats américains, stationnés en grand nombre dans le campement proche de Pontanézen. Un important incendie se déclare en 1922, détruisant une partie de l'ancienne charpente.

En 1935, Le Froutven accueille une communauté de missionnaires montfortains, qui seront très actifs durant les durs combats pour la libération de Brest. Le 9 septembre 1944, un jeune GI du 38ème régiment de la 2ème division d'infanterie américaine est fauché par une mitrailleuse allemande dans l'allée ; il sera évacué dans la maison où il décèdera quelques instants plus tard.

Certes, le colombier et le moulin ont aujourd'hui disparu, et la place semble manquer entre la "quatre voies" et les terrains à bâtir de la future zone industrielle. Cependant, après plus de 500 ans d'existence, le manoir se dresse toujours au bout de son allée boisée.

 

En 1994, le manoir, racheté par Frédéric et Gaëlle de Frias, est revenu dans sa famille.

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